Posture et calme mental

Une des premières choses à faire pour méditer est d'être au calme. Pour cela, il est bon d'avoir un lieu calme et serein. Ceci étant voici une pratique simple pour calmer l'esprit. Elle permet de développer la posture, l'effort, l'attention et la concentration.

Pour que la méditation soit efficace, il est bon de pratiquer quotidiennement ou au moins plusieurs fois par semaine. Trouver un temps que l'on consacre à la pratique ou plus exactement trouver un temps pour soi, pour faire une pause. Il y a des moments ou nous désirons tout sauf pratiquer. Si nous avons un rythme régulier, ces moments peuvent devenir les plus productifs.

A chaque aspect de la posture, bien prendre le temps de ressentir et de laisser les choses se mettre en place avec bienveillance, fermeté, douceur et patience.

Pratique:

Tranquillement je m'assois et prends conscience de mon état aux 3 niveaux ( voir base de la méditation) puis me pause tranquillement dans l'instant.

Doucement je vais diriger mon attention sur la posture de mes jambes. Elles peuvent être croisées, en lotus ou en demi lotus si je suis sur un coussin ou bien l'une à côté de l'autre avec les pieds bien à plat sur le sol si je suis assis sur une chaise. Cette posture symbolise l'absence de jalousie.

Une fois bien perçue, je dirige mon attention sur mes bras et mes mains. Celles ci sont posées l'une dans l'autre, la main droite dans la main gauche posées dans le giron avec les pouces qui se rejoignent sans forcer, avec douceur. Les bras sont légèrement écartés du corps, détendus, afin de laisser les souffles libres. Cette posture des mains symbolise l'absence de haine.

Ensuite j'amène doucement mon attention sur ma colonne vertébrale. Je me tiens droit. Si je suis assis sur une chaise, je ne m'appuie pas sur le dossier, à moins d'avoir des problèmes de dos, Les vertèbres sont justes empilées les unes sur les autres avec absence d'effort et ma tête est posée sur les vertèbres. Cette posture symbolise la maitrise. Prendre le temps de bien ressentir la posture.

Avec douceur, j´amène mon attention sur ma tête qui est juste posée sur les vertèbres en rentrant doucement le menton. Si elle penche trop en avant c'est signe de torpeur, si elle est trop en arrière c'est signe d'agitation. Cette posture symbolise l'absence de confusions. 

Tranquillement, je porte mon attention à mes yeux. Ceux ci peuvent être fermés, toutefois il est bon de les ouvrir une fois le calme étant un peu présent en les gardant doucement dirigés vers le bas sans point de fixation précis. Cela permet de garder un contact avec le monde extérieur. Cette posture est signe d'humilité.

Ceci étant, j'amène mon attention sur ma langue, dans ma bouche. Le bout de celle-ci touche le palais, juste derrière les dents supérieures, ce qui permet de réduire le flot de salive et, par conséquent, le besoin de déglutir qui sont là deux obstacles, au moment où notre concentration s'accroit et que nous méditons pour de plus longues périodes.

Doucement je pose mon attention sur ma mâchoires et mes joues. Je laisse ma bouche légèrement ouverte ma mâchoire détendue et mes joues également.

Dans le corps qui est posé le souffle est déposé. Je prends le temps de ressentir toute la posture et pose mon attention sur les 4 temps de la respiration :

1) sur l'inspire le corps gonfle

2) plateau plein

3) sur l'expire le corps dégonfle 

4) plateau vide

Si mon esprit s'envole, une fois, deux fois, trente fois... que des pensées se manifestent, je le ramène doucement au souffle avec beaucoup de bienveillance et de compassion. Il est également possible de compter les respirations par séries de 5,10,21, en recommençant chaque fois que mon esprit s'envole. Arrivé à 21 je peux arrêter de compter.

Une fois la pratique intégrée je peux également nommer ces différents états comme colère, tristesse, joie, peur, désir, ... puis ramener mon attention à la respiration...

Ceci étant je peux ressentir la joie d'être dans cette posture où je prends un temps pour moi et dans laquelle de grands sages pratiquent et ont obtenus de grandes réalisations depuis des siècles.

Dans l'idéal, au départ, pour que la pratique devienne d' autant plus claire, il est bon de refaire le parcours 3 fois. L'esprit est comme un enfant et petit à petit il comprend très bien et prend les bonnes habitudes.

Il est également bon de déterminer une durée pour la pratique et de s'y tenir. 10 minutes, puis 20,30...

Une fois terminée, je peux penser à dédier tous les bienfaits que la pratique m'a apporté à des personnes proches ou éloignées, souhaiter que s'il y a quelque chose de bon qui c'est produit, cela m'accompagne dans les instants, les heures, la journée qui va suivre.

 Petit plus: pour approfondir le calme, je porte doucement, avec bienveillance, mon attention sur un point rouge de la taille d'une graine de sésame situé 4 doigts en dessous du nombril, plus proche de la colonne vertébrale. Si des pensées se manifestent, je ne les chasse pas, je ramène doucement, avec beaucoup de compassion, 1, 2, 5,10, 30, 60 fois... l'attention sur le point. Avec le temps l'effort sera plus joyeux, l'attention plus fine et la concentration se développera.